LE COSTUME

Le costume de cérémonie

Le Breton avait à sa disposition deux types de costume, celui de travail, porté tous les jours, et le costume réservé aux grandes occasions dit de cérémonie. Le costume avait une place importante dans la société bretonne traditionnelle, lui seul suffisait à marquer la commune d’origine et la classe sociale de son propriétaire. Le costume coûtait cher, c’était un investissement à vie et il était très mal venu pour une personne de condition modeste de porter un costume trop riche. De même, un jeune homme audacieux courtisant hors de ses frontières, mais trahi par son habit, s’attirait les foudres des garçons du village.

L'habit de travail

Les costumes portés par les danseurs du cercle datent des années après 1940, plus riches par leurs décors, les jupes avaient été généreusement raccourcies après la guerre.

Le costume masculin est quasiment identique à celui de la commune voisine de Baud. Il se compose d’un pantalon noir, d’une chemise blanche et d’une cravate noire. La veste, tout comme le gilet, est en toile noire ornée de velours sur les poches, les manches et l’avant du gilet. Les rangées de boutons sur les manches et sur l’avant agrémentent le tout. Le chapeau en feutre rigide comporte également du velours, qui entoure le haut et se termine en arrière par deux longs guides accrochés par une boucle, plus ou moins raffinée. L’importance du velours et le nombre de boutons dévoilaient la richesse du propriétaire.

Le costume féminin est aussi une variante de celui de Baud. Il se compose d’une jupe en drap noir avec une bande de velours parfois perlée, la largeur de la bande de velours et les perles témoignaient de la richesse de celle qui le portait. La jupe est attachée à une camisole (sorte de corset lacé) agrémentée de manchettes. Le tablier, quant à lui, masque complètement la jupe et le devant du corsage. Un col de lingerie empesé donne une allure particulière au costume. Les tabliers aux motifs floraux ou de céréales sont soit peints, perlés ou brodés. Enfin la coiffe est celle du pays de Lorient, composée de deux parties : le béguin maintenu sur le chignon par des épingles et la visagière en tulle brodé relevé sur le dessus de la tête, ce qui lui a valu le sobriquet d’aéroplane. Les coiffes en Bretagne sont très variées et la Bigoudène n’est pas sa seule représentante.

Habit de Baptême

La coiffe de Languidic